INFO DON 34
L'association Héraultaise d'information et de sensibilisation au don et à la greffe.

Le rejet et son traitement

 

Même en cas de compatibilité maximum, le rejet est inévitable car le système de défense joue pleinement son rôle, aussi va t’il falloir faire en sorte qu’il le joue moins tout en restant dans certaines limites.

La fonction du traitement anti-rejet est donc de diminuer l’efficacité de ce système qui nous préserve de la plus grande partie des attaques extérieures , c’est à dire les maladies et infections diverses.

 

La prise de médicaments comme la ciclosporine, associée en général à des corticoïdes, fait partie du quotidien de tous les greffés d’organes. La découverte de la ciclosporine fut une véritable révolution dans le traitement et permit de réaliser de plus en plus de greffes avec succès. D’autres molécules découvertes par la suite, ont permis d’améliorer les résultats.

La conséquence de ce traitement est une plus grande vulnérabilité aux infections. Ainsi les greffés doivent-ils être attentifs, sans que cela soit une obsession, à leur état général et éviter les foyers d’infection.

 

Le suivi régulier en milieu hospitalier a pour but de contrôler son efficacité et de l’adapter si besoin est. Le respect des prescriptions tant médicamenteuses que comportementales ( alimentation saine et équilibrée, activité physique régulière, etc.…) est un gage de réussite de la greffe. Ce traitement est pris à vie.

Ce traitement n’est pas contraignant puisque il s’agit de prendre à intervalles réguliers , souvent toutes les 12 heures, de simples gélules. Il n’y a donc pas de gène dans la vie quotidienne, chaque prise de médicaments ne durant que quelques secondes. Bien des malades chroniques suivent des traitements beaucoup plus contraignants.

 

En cas de manifestation de rejet, celui-ci se dévoilant par un état de fatigue avancée ou d’insuffisance fonctionnelle du greffon, il faut augmenter les doses et surveiller attentivement l’évolution. Ceci est fait par le service hospitalier qui suit le greffé. Si le rejet est plus probable dans la première année, il est possible à tout moment.

 

Le premier facteur de réussite de la greffe est le respect de ce traitement, même et surtout lorsque tout paraît au mieux. Le deuxième est d’ordre psychologique car la situation de greffé peut être vécue comme un véritable bouleversement du moi profond. Une aide extérieure est souvent proposée avant et après la greffe de façon à passer du stade d’organe à recevoir, au stade d’organe reçu, puis d’organe incorporé jusqu’au stade d’organe « acorporé » c’est à dire comme appartenant définitivement à celui qui l’a reçu. L’acceptation intime et profonde par le greffé participe elle aussi au traitement anti-rejet.